• François-Louis Français, né à Plombières-les-Bains (Vosges) le 17 novembre 1814 et mort à Paris le 28 mai 1897, est un peintre paysagiste, graveur et illustrateur français. Il est l'un des fondateurs de la Société des aquarellistes français.

    Il étudia la peinture sous la direction de Gigout et de Corot, et débuta au Salon de 1837. Ses premières toiles trahissaient une sorte de pesanteur native, dont il se débarrassa peu à peu. Son premier paysage : une Chanson sous les saules, qui a été peint en collaboration avec Baron, fut remarqué. On lui doit depuis : Jardin antique, le Parc de Saint-Cloud (avec des figures de Meissonier) ; Soleil couchant en Italie, la Fin de l'hiver, le Ravin de Nepi, Vue des environs de Rome (1853).

    Il reparut à l'Exposition universelle de 1855 avec ces quatre dernières toiles et un Sentier dans les blés, qui révèle un paysagiste de premier ordre. Indiquons ensuite le Ruisseau de Neuf-Pré, et, parmi plusieurs toiles de moindre importance, la grande page Orphée (1863)

     . Après Orphée, la toile la plus importante de Français est son Bois sacré. L'artiste a essayé de rendre une fête de la nature, une aube de printemps. Vinrent ensuite : Environs de Paris, Environs de Rome (1866) ; les Regains (1868) ; le Mont Blanc, vu de Saint-Cergues (1866) ; Vue prise aux Vaux-de-Cernay (1872) ; Souvenir de Nice (1873) ; une Source, une Terrasse à Nice (1874) ; le Ravin du Puits-Noir, le Ruisseau du Puits-Noir (1875) ; le Miroir de Scey.

    En 1878, Français a achevé, dans l'église de la Trinité, à Paris, deux compositions, représentant Adam et Ève chassés du paradis et le Baptême du Christ.

    En 1878, il envoyait au Salon deux peintures : le Mont Cervin et le Lac de Némi, et deux aquarelles : un Sentier à Rome et une Lisière de Bois en automne. L'artiste exposa ensuite la Vallée du Roussillon (1879) ; le Soir et la Grand'-Route à Combs-la-Ville, une de ses plus belles toiles (1880) ; l'Ave Maria à Castel Gandolfo, un Lavoir à Pierrefonds (1881). En 1884, Français envoya l'Étang de Clisson, paysage plein de fraîcheur et de poésie ; en 1885, une Vue du bord du lac de Némi, d'une admirable transparence aérienne, et un petit Dessous de bois. En 1890, Français fut le premier paysagiste à être admis à l'Institut en remplacement de Robert-Fleury. Cette même année, il obtenait la médaille d'honneur au Salon des Champs-Elysées où il exposait deux paysages.

    Excellent peintre de portrait à ses heures, Français a exécuté son autoportrait pour le Corridor de Vasari de la Galerie des Offices de Florence. Ce fut un artiste robuste, vigoureux, plein de sève et de finesse à la fois, réunissant dans un bel équilibre les qualités de justesse et d'habileté dans la composition.

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  • La "Cannebière" du début du XXe siècle a un tout autre visage que celui d'aujourd'hui : elle est alors réputée dans le monde entier pour ses somptueux cafés, ses luxueux hôtels, ses cabarets et autres lieux de divertissements. Voyageurs de l'autre bout du monde, négociants et artistes s'y retrouvent dans une effervescence sans pareille. La vie économique et artistique se concentre entre l'ancienne Cannebière (du Vieux Port au cours Saint-Louis), la rue de Noailles et les allées de Meilhan qui ont été réunies en 1928 pour donner naissance à la nouvelle "Canebière", qui a perdu son second "n". Au cours du siècle précédent, cet axe principal de la ville a accueilli tour à tour les riches demeures des familles bourgeoises puis les commerces de luxe avant de laisser place, à la fin du XIXe siècle, aux grands hotels tels que le grand Hôtel Noailles qui a accueilli, jusqu'à dans les années quatre-vingt, les plus grandes célébrités venues du monde entier.

     

    Entre le palais de la Bourse, inauguré en 1860, et l'ouverture des Nouvelles Galeries en 1902, le commerce joue en ces lieux un rôle déterminant. Mais les affaires et autres échanges commerciaux sont aussi discutés dans les nombreux cafés tels que le célèbre café Turc (à l'angle de la rue Beauvau) ou le café Riche (depuis 1901 à l'angle du cours Saint-Louis).

    Le tramway , dont la première ligne électrifiée fut ouverte en 1892, côtoie sur la chaussée les attelages et bientôt les premières voitures. Les nombreux passants partagent le trottoir avec les petits travailleurs : camelots, décrotteurs et cireurs de bottes, mais ausi tondeurs d'ânes ou limonadiers ambulants, sans oublier les santonniers tous réunis ici au cours du mois de novembre.

    Autour de cet axe principal rayonne un centre-ville fortement remodelé entre les années 1820 et 1930. Le cours Belsunce, menant à la porte d'Aix animé par un marché, est célèbre pour son music-hall : l'Alcazar.

    La rue de Rome accueille déjà de nombreuses boutiques et la place Castellane change de physionomie en 1911 lorsque son obélisque est remplacée par la fontaine du marbrier Jules Cantini.

    Du haut de sa colline, la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde est  déjà, au temps du tramway et des bateaux à vapeur, la bien-aimée protectrice des Marseillais. C'est alors un ascenceur hydraulique qui, entre 1892 et 1967, permet aux nombreux marins, pélerins ou simples promeneurs d'accéder facilement à la "Bonne Mère". Du haut de sa colline de 162 m de hauteur, les visiteurs ont une vue panoramique du centre-ville jusqu'au bord de mer.

    Texte extrait  du livre : La Provence d'Antan

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  • Deux espèces seulement du vaste genre "Pellaea" sont couramment cultivées en appartement. Elles n'ont pas le même type de frondes, mais elles présentent quelques caractères communs. Chez les deux espèces, pétioles et rachis sont velus et filiformes, les tiges sortent directement d'un rhizome très ramifié et certaines frondes sont composées de folioles à marge frisée sous lesquelles sont logées les spores. D'autres frondes ont des folioles à marge dentée non porteuses de sporanges. Dans de bonnes conditions, ces fougères croissent sans interruption, quoique de façon ralentie durant l'hiver.

    -ESPECES RECOMMANDEES -

    - ROTUNDIFOLIA - ne ressemble pas à la fougère classique. Ses frondes qui peuvent atteindre 30 cm sur 4, s'arquent vers le bas et s'étalent un peu à la façon des plantes rampantes. Chaque fronde comprend un court pétiole et un rachis sur lequel alternent 12 à 20 paires de folioles coriaces vert foncé, et se termine par une foliole unique. Le pétiole et le rachis sont presque noirs. Les folioles arrondies ont un diamètre d'environ 1 cm. La foliole terminale est presque ovale et mesure 2 cm sur 1

    - VIRIDIS - présente des frondes triangulaires dressées qui peuvent atteindre 75 cm. Chaque fronde comporte un pétiole de 15 cm et un rachis de 60 cm, le long duquel alternent environ 15 paires de pinnules lancéolées dont les plus grandes mesurent au plus 10 cm sur 3. Le rachis et le pétiole noircissent avec le temps.
    Cette espèce comprend deux variétés très répandues : "Macrophylla" et "Viridis". Toutes deux se rapprochent de l'espèce par leur port, leur taille et les coloris de leurs frondes. Les pinnules du "Macrophylla" cependant sont plus grandes et moins nombreuses. En outre, quand elles vieillissent elles se divisent en lobes à la base. "Viridis" est une fougère d'aspect plus gracile que la précédente. En effet, ses frondes, pourtant de même dimension, se divisent en un plus grand nombre de folioles.

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  • Issue de la Sapaudie, le Comté puis duché de Savoie a eu pour capitale Chambéry. Après avoir fait partie de l'éphémère département du Mont-Blanc sous Napoléon, la Savoie est à nouveau et définitivement devenue française en 1860, à l'issue du traité de Turin, initié lors de l'entrevue secrète de Plombières-les-Bains (Vosges) entre le Piémontais Cavour et Napoléon III. Ce dernier obtint alors la Savoie et le comté de Nice en échange d'un soutien militaire contre l'Autriche.
     Au sud de la Haute-Savoie, le département de la Savoie s'étend dès lors en majeure partie sur le massif alpin, traversé par la Tarentaise, haute vallée de l'Isère et par la Maurienne où s'écoule l'Arc. Mais à l'ouest, le mont du Chat constitue l'extémité méridionale du massif du Jura.

    LE PREMIER PARC NATIONAL FRANCAIS

    Délimitée par l'Isère au nord et par l'Arc au sud, la Vanoise est un des plus hauts massifs alpins, culminant à la Grande Casse (3855 m). On y créa en 1963 le premier parc naturel national français pour préserver la faune, la flore et le milieu minéral, et plus particuliérement le bouquetin. Comme les autres parcs nationaux qui lui succédèrent, il est formé de deux zones : la "zone de protection" (ou zone centrale) est un secteur où la réglementation est la plus stricte pour assurer la protection du patrimoine naturel, dans la "zone périphérique", les communes sont encouragées à protéger leur environnement, tout en assurant leur développement économique.

    L'OPPOSITION : ADRET/UBAC

    L'ubac désigne le versant sud d'une vallée, exposée au nord et donc moins ensoleillé que l'adret exposé au sud. Quand ils n'occupent pas le fond des vallées, les villages montagnards se sont ainsi plus naturellement étendus sur les adrets. Mais, avec le développement des sports d'hiver au XXe siècle, la situation s'est inversée. L'ubac est désormais privilégié pour l'aménagement de ces stations, notamment dans la Tarentaise, une moindre exposition au soleil favorisant la tenue de la neige.

    L'EBOULEMENT DU MONT GRANIER
     
    Les imposantes falaises du mont Granier qui dominent Chambéry, n'ont pas toujours eu leur silhouette actuelle. En novembre 1248, un énorme éboulement a fait disparaître une partie de la montagne. En contrebas, les colossaux éboulis ont formé les abîmes de Myans, terrains réservés depuis la fin du Moyen Age à la culture de la vigne, constituant le teroir de l'apremont.

    LE LAC DE LAMARTINE

    Le lac du Bourget est le plus grand lac naturel français après le lac Léman. Il inspira Lamartine pour son célèbre poème "Le Lac". Venu en cure à Aix-les-Bains en 1816, il tomba amoureux du lac et surtout de Julie Charles, sa voisine de chambre.

    Le lac est aussi associé à un événement insolite de la Seconde Guerre mondiale. Il était dit qu'en mars 1943, un avion allemand y aurait sombré. Alors que les doutes persistaient sur la véracité de l'histoire, il fut localisé en 1988, et en 2004 une équipe de plongeurs est descendue à plus de 110 m de fond pour l'observer.

    Texte extrait du livre : La France - Géographie curieuse et insolite.

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  • Ma libellule

    En te voyant toute mignonne,
    Blanche dans ta robe d'azur,
    Je pensais à quelque madone
    Drapée en un pan de ciel pur ;

    Je songeais à ces belles saintes
    Que l'on voyait, du temps jadis,
    Sourire sur les vitres peintes,
    Montrant du doigt le paradis ;

    Et j'aurais voulu, loin du monde
    Qui passait frivole entre nous,
    Dans quelque retraite profonde,
    T'adorer seul à deux genoux...

    *
    * *

    Soudain, un caprice bizarre
    Change la scène et le décor,
    Et mon esprit au loin s'égare
    Sur de grands prés d'azur et d'or,

    Où, près de ruisseaux minuscules,
    Gazouillants comme des oiseaux,
    Se poursuivent les libellules,
    Ces fleurs vivantes des roseaux.

    - Enfant, n'es-tu pas l'une d'elles
    Qui me suit pour me consoler ?
    Vainement tu caches tes ailes :
    Tu marches, mais tu sais voler.

    Petite fée au bleu corsage,
    Que je connus dès mon berceau,
    En revoyant ton doux visage,
    Je pense aux joncs de mon ruisseau !

    Veux-tu qu'en amoureux fidèles
    Nous retournions dans ces prés verts ?
    Libellule, reprends tes ailes,
    Moi, je brûlerai tous mes vers ;

    Et nous irons, sous la lumière
    D'un ciel plus frais et plus léger,
    Chacun dans sa forme première,
    Moi courir, et toi voltiger.

    François Fabié

    François Fabié, né au Moulin de Roupeyrac à Durenque (Aveyron) le 3 novembre 1846 et mort le 18 juillet 1928 à La Valette-du-Var (Var), est un poète régionaliste français.

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  •  

    Lors d'une promenade dans les environs de chez moi, j'ai découvert cette église, en voici quelques photos

    Voici deux photos de cette église avant le bombardement

    L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1943. Construite au XIIe siècle, profondément modifiée au XVIe siècle. Elle fut désaffectée durant la Révolution, transformée en halle aux grains puis détruite par les bombardements de 1944, restent des vestiges.

     Eglise endommagée par faits de guerre, rayée de la liste des Monuments Historiques le 07 01 1952 (arrêté),
    3 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    -clocher
    -mur
    -cloche

     

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  • Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    Valéry Giscard d'Estaing est né le 2 février 1926 à Coblence, en Allemagne parce que son père y est directeur des finances. Cette famille appartient à la haute bourgeoisie : sa mère est issue d’une lignée de grands notables orléanistes et républicains.
     Valéry Giscard d'Estaing a eu une ascension politique fulgurante grâce en partie au cadre familial : son père faisait partie de l'Académie, et était un haut fonctionnaire. Du côté de sa mère, le grand-père et l'arrière-grand-père étaient sénateurs du Puy-de-Dôme et le second fut également ministre de l'Instruction publique.


    Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing

    Après la mort du président Georges Pompidou en 1974, des élections sont très vite organisées. Giscard d'Estaing se présente contre Jacques Chaban-Delmas. Il reçoit notamment le soutien de Jacques Chirac et de certains députés UDR. Il s'affiche comme le candidat du renouveau, jeune, dynamique, désireux de réformer la France en profondeur. Au premier tour, il obtient 43,24% des voix tandis que son principal adversaire, François Mitterrand en obtient 32,60%. Mais au second tour, les deux candidats se tiennent au coude-à-coude, tandis que Giscard d'Estaing est élu avec 50,80% des suffrages contre 49,2%. Selon les paroles mêmes du nouveau président, « date de ce jour une ère nouvelle de la politique française ». Il veut ainsi mettre fin à la période gaulliste.

     Le septennat de Giscard d'Estaing se caractérise par de nombreuses réformes, notamment l'abaissement de la majorité à l'âge de 18 ans,

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    la loi sur l'interruption volontaire de grossesse,

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    le divorce par consentement mutuel, la création d'un secrétariat d’État à la condition féminine.
     Son objectif est de moderniser et libéraliser la France. Pour cela il mène une politique de « décrispation » qui « regarde la France au fond des yeux ». Ainsi, pour se rapporcher des Français, il se fait inviter chez des citoyens « ordinaires ». Mais sa politique de proximité déplaît à certains membres de la majorité plus conservateurs. Jacques Chirac, par exemple, Premier ministre démissionne. Il ne s'accorde pas avec ce président non-gaulliste, trop éloigné des valeurs du parti.

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

     De plus, la France traverse une période de crise économique très grave, celle du premier choc pétrolier (en 1973) et Giscard est obligé de ralentir la mise en oeuvre de ses réformes.
     Raymond Barre, moins marqué politiquement, mais spécialiste des affaires économiques, est alors appelé au poste de Premier ministre. Il mène une politique austère visant à résorber la crise du pétrole et réduire le taux de chômage.

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    Tandis que Jacques Chirac crée en 1976 un parti réunissant les partisans gaullistes : le Rassemblement pour la République (RPR), Giscard crée l'Union pour la démocration française (UDF), parti regroupant les centristes et les libéraux en 1978.
     Lors des élections législatives de 1978, la droite l'emporte mais le RPR remporte 154 sièges tandis que l'UDF seulement 124. A partir de la création de ces deux grands partis, la droite est clairement divisée. Chirac affiche son hostilité envers l'UDF. Lorsqu'il est hospitalisé suite à un accident de la route en 1979, il lance « l'appel de Cochin », resté célèbre, dans lequel il dénonce les mesures de l'UDF trop tournées vers l'Europe et non vers la Nation. Pour lui, c'est « le parti de l'étranger ». Il est cependant obligé de modérer ses propos, lâché et critiqué par une partie de la majorité.
     Giscard d'Estaing axe essentiellement sa politique vers l'Europe. Il s'associe notamment avec le chancelier allemand Helmut Schimmdt ce qui lui permet ainsi de renforcer les liens franco-allemands. Par ailleurs, il est très favorable à la création,du Conseil européen en 1974 ainsi que du Système monétaire européen en 1979. Il mène également une politique proarabe afin d'assurer les approvisionnements en pétrole.

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

     Mais la crise en France est de plus en plus grave : Raymond Barre, malgré ses compétences et ses réformes, ne parvient pas à résorber l'inflation. Peu à peu, la personnalité même de Giscard est contestée : ses repas avec le Français moyen finissent par agacer ou susciter des moqueries. Mais c'est le scandale des diamants de Bokassa qui va précipiter sa déchéance.
     Tandis qu'il tisse des liens étroits avec les présidents africains, comme l'avaient fait avant lui ses prédécesseurs, Le Canard enchaîné publie, en octobre 1979, la phococopie d'une lettre dans laquelle l'ancien dictateur centrafricain Bokassa déclare avoir offert au Président français une plaquette de diamants. Giscard nie les faits jusqu'en 1985

    Président de la Cinquième République : Valéry Giscard d'ESTAING

    Cette affaire lui portera préjudice, notamment en 1981, lors des élections présidententielles qu'il perd avec 48,24% des suffrages. Cet échec est donc dû d'une part au scandale et également à sa rivalité avec Chirac. François Mitterrand devient donc Président de la République. Giscard d'Estaing est le premier président à ne pas se faire réélire.

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  • Une vie nouvelle selon Dieu

     


    "Il faut que vous soyez complètement renouvelés dans votre cœur et votre esprit. Revêtez-vous de la nouvelle nature, qui a été créée à la ressemblance de Dieu et se manifeste dans la vie juste et sainte qu’inspire la vérité." Éphésiens 4.23-24

     


    Beaucoup de religions et de philosophies du Nouvel-Âge répandent le mensonge classique selon lequel nous serions de nature divine ou pourrions devenir des dieux. Je veux être parfaitement clair : vous ne serez jamais Dieu, ni même un dieu.

     Ce mensonge inspiré par l'orgueil est la plus vieille des tentations de Satan. Le diable avait en effet promis à Adam et Ève que s'ils suivaient son conseil, ils seraient "comme des dieux" (Genèse 3.5).

     Ce désir d'être un dieu se manifeste chaque fois que nous cherchons à contrôler nos circonstances, notre avenir ou ceux qui nous entourent. Mais en tant que créatures, nous ne serons jamais le Créateur. Dieu ne veut pas que vous deveniez un dieu ; il veut que vous lui ressembliez en adoptant ses valeurs, ses attitudes et son caractère. Nous sommes appelés à "revêtir l'homme nouveau, qui a été créé selon Dieu" (Éphésiens 4.23-24).

     Le but ultime que recherche Dieu pour votre vie sur terre n'est pas le confort, mais la formation de votre caractère. Il veut que vous croissiez spirituellement et que vous deveniez comme Christ. Ressembler à Christ ne veut pas dire perdre sa personnalité ou devenir un clone sans intelligence.

     C'est Dieu qui a créé votre unicité, alors pourquoi voudrait-il la gommer ? La croissance à l'image de Christ vise à transformer votre caractère, non votre personnalité.

     Dieu veut que se forme en vous le genre de caractère décrit dans les Béatitudes de Jésus, dans le fruit de l'Esprit, dans le merveilleux chapitre de Paul sur l'amour et dans la liste que dresse Pierre des caractéristiques d'une vie utile et productive (Matthieu 5.1-12 ; Galates 5.22-23 ; 1 Corinthiens 13 ; 2 Pierre 1.5-8).

    Chaque fois que vous oublierez que la formation de votre caractère est un des objectifs de Dieu pour votre vie, vous serez frustré par vos circonstances. Vous vous demanderez : "Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi dois-je traverser des moments aussi difficiles ?" Une réponse est que la vie est censée être difficile ! C'est ce qui nous permet de grandir. Rappelez-vous, la terre n'est pas le ciel !

     Beaucoup de chrétiens pensent à tort que la promesse de la vie "en abondance" de Jésus dans Jean 10.10 signifie une santé parfaite, un mode de vie confortable, un bonheur sans nuage, la pleine réalisation de leurs rêves et la solution immédiate à leurs problèmes par la foi et la prière.

     En un mot, ils s'attendent à ce que la vie chrétienne soit facile. Ils recherchent le ciel sur terre.

     Cette perspective égocentrique voit Dieu comme un génie qui existe uniquement pour vous aider dans votre recherche égoïste de l'accomplissement personnel. Mais Dieu n'est pas votre serviteur, et si vous vous laissez prendre à l'idée que la vie est censée être facile, soit vous serez gravement déçu, soit vous vivrez dans le déni de la réalité.

    Une remarque pour aujourd'hui

    N'oubliez jamais que vous n'êtes pas au centre du monde. Vous existez pour accomplir les desseins de Dieu, et non l'inverse. Pourquoi Dieu vous donnerait-il le ciel sur la terre quand il vous le réserve pour l'éternité ? Il nous donne notre temps sur la terre pour construire et fortifier notre caractère en vue du ciel.

     

    Rick Warren

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  • Henri Cadiou (1906 - 1989) est un artiste peintre français. Fondateur du « mouvement Trompe-l'œil/Réalité », il fut aussi un défenseur du patrimoine architectural parisien et des cités d’artistes.

    Henri Cadiou est né à Paris le 26 mars 1906. Il est le fils unique d'Edmond Cadiou et Anna Lehners. Cadiou est un nom assez répandu en Bretagne, dont ses ancêtres paternels étaient issus, puis avaient émigré vers l'est, s’arrêtant dans un premier temps en Normandie, puis son père poursuivant jusqu’à Paris.

    Sa mère était d'une modeste famille luxembourgeoise. Le couple vit d'abord sur la butte Montmartre, puis au faubourg Saint-Antoine, qui était alors une pépinière d'ouvriers d'art exerçant ces superbes métiers artisanaux que le progrès technique a fait disparaître par la suite. Il est probable que l'immersion dans cet environnement a marqué la sensibilité de cet enfant plutôt calme et déjà très porté sur l’observation. Il montre, dès son plus jeune âge, un goût prononcé pour le dessin et griffonne sur tout ce qui lui tombe sous la main.

    Son père occupe un poste très modeste d'employé dans une petite entreprise. Socialiste, ami de Jaurès, il exerce des activités politiques et envisage d'y faire carrière. Cette ambition ne pourra pas voir le jour car il meurt en 1920, d’un accident d'anesthésie, au cours d'une intervention chirurgicale bénigne.

    On peut imaginer la difficulté de survivre pour sa veuve, avec un enfant de 14 ans, qui vient de réussir au concours d'entrée à l’école Estienne et que cet événement contraint a abandonner des études qu'il affectionnait, pour travailler comme apprenti, d'abord chez un ciseleur sur cuir, puis dans une imprimerie. L'enfant et sa mère se retrouvent dans un dénuement tragique, tentant de survivre en fabriquant à domicile des ressorts de cadenas.

    Malgré ces difficultés, Henri Cadiou tente de compenser sa frustration de formation en lisant tous les livres qu'il trouve, fréquentant assidûment la bibliothèque municipale. À l’époque, les musées étaient gratuits le dimanche. Il en profite pour y passer une grande partie de son temps libre. Il fréquente également les cours du soir de dessin, car il n'a jamais cessé de crayonner. Il y rencontre des artistes qui l'aideront à se cultiver et à s'extraire, au moins par la pensée, de la misère matérielle dans laquelle il baigne. Il n'a jamais oublié la pauvreté de son enfance et son influence est évidente dans les sujets qu'il choisira plus tard pour ses toiles.

    En 1925, il visite l'exposition des Arts décoratifs. Il est fortement impressionné par les conceptions de Le Corbusier.

    Il est appelé à faire son service militaire et intègre, en 1926, un régiment de dragons basé à Colmar. Bien qu'il ne supporte absolument pas la vie militaire, il profite tout de même de son séjour pour aller admirer le célèbre retable de Grünewald, auquel il voue une admiration qui ne se démentira pas.

    Nouveau malheur dans une vie déjà très éprouvée, il perd sa mère en 1927, alors qu'il vient d'avoir 21 ans et se retrouve totalement seul. Il a une telle soif de connaissance qu'il utilise tout le temps libre, que lui laisse le chômage dans lequel il se trouve plongé dans cette période de récession économique, pour étudier et dessiner. Il s'intéresse aussi bien à la science qu'à la littérature, à l'histoire qu'à la sociologie et à l'art. Il est alors attiré par le surréalisme de Dali.

    Sa décision de devenir peintre se détermine à la suite de sa visite de l'exposition de 1934 : Peintres de la réalité du XVIIe siècle, à l'Orangerie. À cette époque, il abandonne son poste salarié dans une imprimerie, pour monter avec un ami un atelier de décoration publicitaire, à Paris rue Duméril. Il se marie en 1935, et emménage au 65, boulevard Arago, dans le 13e, un ensemble d'ateliers d'artistes qui ne s'appelle pas encore Cité fleurie.

    À cette période, il est très impliqué dans le monde de l'art. Il fonde, avec Gaston Diehl et quelques artistes proches sur le plan des idées, le groupe Regain, fortement influencé par Giono, qui prône le retour à la nature. Il organise de fréquentes manifestations sur les différents mouvements littéraires et artistiques de l’époque. Sa femme, Myrtille, est pianiste, ce qui permet d'organiser des soirées musicales où se retrouve un monde jeune, bouillonnant et passionné.

    Sa doctrine picturale est en train de s'élaborer et il commence à affirmer sa volonté de « peindre principalement pour émouvoir et non pas afin d'illustrer des théories », ce qui était peu conforme aux mouvements picturaux de l'époque. Sa première exposition a lieu en 1937, au Salon des indépendants, auquel il restera fidèle toute sa vie.

    En 1939, à 33 ans, une tumeur se déclare dans son œil gauche, et un chirurgien doit en pratiquer l'ablation, ce qui ne l'empêche pas de poursuivre son œuvre.

    L'art et la publicité étant insuffisants pour faire vivre son épouse et ses deux premiers enfants, il a créé, en 1941, une école de dessin d'art graphique, qu'il installe dans le 13e, rue Léon-Maurice-Nordmann (qui s'appelle alors rue Broca), dans un lieu qui est devenu depuis la Cite Verte. Cette école sera plus tard reconnue par l'État et Henri Cadiou en sera nommé directeur titulaire en 1950.

    Il fait, en 1943, sa première exposition particulière dans une galerie parisienne, sous le titre « Peinture de la réalité ». Il y expose surtout des paysages. La critique des journaux de la collaboration est assez défavorable, ce qui ne le décourage pas dans la voie qu'il est en train de se tracer. L'invitation, en forme de fenêtre à deux battants, comporte une phrase qui est déjà une profession de foi : « Celui qui a ouvert sa fenêtre sur la réalité ne pourra plus jamais la refermer. »

    Entre 1937 et 1945, les tableaux d'Henri Cadiou sont pour les deux tiers des paysages, des témoignages des endroits qui l’environnent, c'est-à-dire Paris, et le Morvan où la famille passe tous les étés dans la maison familiale de son épouse Myrtille à Moulins-Engilbert.

    Ses convictions picturales s'affirment peu à peu, souvent en réaction contre les mouvements artistiques de son époque. Tout d'abord, Henri Cadiou privilégie une facture rigoureuse, tournant le dos à la facilite en vogue. Ses préoccupations esthétiques se retrouvent dans ses écrits : « Le style vrai est inconscient. Tout ce qui est le fruit d'un raisonnement n'est pas de l'art. Certes, l'artiste peut se servir de sa raison comme le maçon se sert de la charpente, mais l'œuvre achevée n'en doit rien laisser paraître. »

    Un tournant dans les sujets abordés intervient en 1949, avec le début de sa période misérabiliste, à la fois influencée par les souvenirs de son enfance et par le cinéma réaliste d'après-guerre (Carné, Clément, Fellini…). Cette période dure jusqu'en 1956, avec une évolution progressive vers une facture de plus en plus soignée, ainsi qu'une attirance de plus en plus forte pour les natures mortes aux sujets à la fois peu conformistes et profondément chargés de symbolisme.

    Lorsque la longue parenthèse de lutte pour la Cité fleurie se termine, Henri Cadiou a 74 ans. Sa détermination pour défendre sa conception de l'art est indemne, mais l’activité effrénée et un peu à contre-emploi qu'il a dû déployer pendant une dizaine d'années a laissé des traces sur ses capacités physiques. Il continue néanmoins de peindre tous les jours, et réalisera tout de même une trentaine de toiles, dans les neuf dernières années de sa vie, durant lesquelles il se limitera aux natures mortes et aux trompe-l'oeil. C'est à cette époque qu'il réalise son œuvre sans doute la plus connue du public : La Déchirure.

    Il meurt brutalement le 6 avril 1989, après avoir tout de même pris le temps de peindre le sujet qu'il avait en cours et de tenir à jour son journal.

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  • Marseille, porte de l'Orient, regarde vers le sud et tourne le dos à la Provence, dont elle est pourtant la capitale depuis 1800. La cité phocéenne est bien provençale, mais conserve sa spécificité. Son coeur bat autour de la calanque du Lacydon, actuel Vieux-Port. Là se concentre toute son activité portuaire jusqu'à l'aube du XXe siècle : de majestueux trois-mâts et autres bateaux à vapeur venus du monde entier y déchargent leurs marchandises et côtoient les petites barques de pêcheurs marseillais.

     

    Les phocéens, arrivés en 600 av. J.C. dans cet abri naturel fondent sur sa rive nord une cité prospère et influente. La vieille ville, dont une partie est aujourd'hui appelée le quartier du Panier, s'étend le long du Vieux-Port sur trois buttes : celles de Saint-Laurent, des Moulins et des Carmes. Avant sa destruction en 1943, le quartier du Vieux-Port était tristement célèbre pour son insalubrité. Mais dans ces vieux quartiers vit aussi toute une population de travailleurs, commerçants, artisans, fonctionnaires...

    De simples familles, venues d'ici ou d'ailleurs, cohabitent dans ce qui est le plus vieux "village" de France. Dans ses ruelles étroites et encombrées, chacun pratique son activité : les prostituées près des cafés, les marchands et les artisans, les poissonnières et les lavandières. Tous occupent la rue qui devient un lieu de rencontres, de travail et d'échanges. Les familles de pêcheurs, marins, cordiers, dockers et autres travailleurs de la mer y sont particulièrement représentées. La corporation des pêcheurs est sans doute la plus ancienne de Marseille : ces derniers se regroupent dans le quartier Saint-Jean et apportent leurs offrandes à l'église Saint-Laurent. La place de Lenche, ancienne agora grecque, accueille au début de XXe siècle un marché qui ajoute à l'animation du quartier.

    Entre les deux rives du port se dresse le célèbre et majestueux pont transbordeur. Elevé entre 1903 et 1905 avec ses deux pylônes hauts de 86 m, il propose aux Marseillais la traversée du Lacydon à bord d'une nacelle qui accueille piétons et véhicules. Dès 1907, un restaurant panoramique, accessible par un ascenceur depuis le quai du Port, offre une vue unique à ses clients.

    Sur la rive sud, le long du quai de Rive-Neuve, naît au XVIIe siècle un quartier construit autour de l'arsenal de galères. En son sein, un canal autour duquel ébénistes, éditeurs ou imprimeurs se regroupent. Le charme de ce canal réservé aux pêcheurs et traversé par un pont de bois n'a pas suffi à le sauver : devenu indésirable en raison des odeurs nauséabondes qui en émanent, il est comblé en 1927.

    Texte extrait du livre : La Provence d'Antan

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