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Ils forment un groupe d'insectes étroitement apparentés. Certaines espèces sont migratrices, d'autres non. Toutes ont des antennes courtes et de grands organes auditifs sur l'abdomen. La plupart volent bien, mais certaines espèces sont dépourvues d'ailes.
Grands destructeurs de récoltes, surtout dans les régions méridionales et l'Afrique du Nord, où ils sont plus abondants, ils sont à leur tour mangés par les oiseaux assez grands, les petits mammifères et même les humains.
Les femelles pondent de 20 à 100 oeufs dans le sol. Les jeunes deviennent adultes en deux ou trois mois....
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L'UBAYE
Elle court de galets en pierres,
De graviers en rocs écorchés
Par ses gambades meurtrières.
Elle court de sable en rochers.Est-ce une rivière, un torrent ?
C’est de l’eau en furie qui court
Et qui spirale en tournoyant,
Bondissant au fil gris du jour.Elle file vers la Durance
Qu’elle va rejoindre bientôt
Au mitan d’un lac de Provence.
Mais en attendant, sur son dos,Quelques jeunes écervelés
Sautillent sens dessus-dessous,
Car sa crinière échevelée
Les a envoûtés, rendus fous.
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Quoique foraine, la rade du Tréport offre un abri sûr, les ancres des bateaux s'enfoncent dans un sable coquiller qui favorise la tenue. Par vent d'aval, les navires qui manquent l'entrée de Dieppe se dirigent vers ce port refuge providentiel dans les coups de chien. Un service régulier de bateaux à vapeur assure les liaisons avec le Havre et l'Angleterre.
La pêche cotière demeure l'industrie prépondérante de ce port qui n'arme pas pour les grandes pêches. De grosses quantités de charbon et de bois du Nord arrivent en provenance d'Angleterre et de Scandinavie. Les exportations consistent en sacs de froment et de farine, en biscuits de mer, en tourteaux de graines oléagineuses. Les chantiers de construction navale, les fabriques de filets de pêche et de cordages travaillent sans relache pour honorer toutes les commandes.
Le sémaphore, la station de canots de sauvetage, la garde maritime, un canon lance - amarres utilisé par les douaniers pour secourir les bâteaux en perdition complètent les dispositifs en place.
Le tramway dessert toute l'agglomération que forment Le Tréport, Eu et Mers.
Le funiculaire relie l'extrémité ouest de la plage et les terrasses. Ses deux voitures en bois circulent dans des tunnels parallèles percés dans la craie, elles emportent 48 passagers, leur épargnant la montée ou la descente d'un escalier de 350 marches.
Tout simplement exceptionnel, car unique en Europe : c'est le Funiculaire du Tréport qui traverse des falaises de craie. Du haut en bas, 150 m de pente à 65% en 1 minute 55 ! En haut, paysage superbe sur les terrasses avec vue sur les Villes Soeurs.
Voici le funiculaire de nos jours
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Ces grands insectes bizarres, élancés, dont les plus familiers sont appelés mantes-religieuses, vivent surtout dans les régions méridionales, mais aussi communes en Bretagne et aux environs de Paris (forêt de Fontainebleau). Les mantes sont carnassières et se nourrissent essentiellement d'insectes nuisibles. En captivité, elles deviennent facilement cannibales.
Elles ont des couleurs mimétiques vertes ou brunes. Difficiles à distinguer dans les feuillages, elles restent à l'affut, saisissant les insectes avec leurs pattes de devant épineuses. Les ailes sont presque transparentes.
Les mantes sont les seuls insectes capable de "regarder par-dessus leur épaule".
En automne, après l'accouplement, la femelle dévore le mâle.
Elle dépose plusieurs centaines d'oeufs dans un amas d'écume qui se fige en une masse poreuse et brune. Ces oothèques peuvent être trouvés en hiver et apportés à la maison pour les faire éclore. Le jeune analogue à l'adulte, mais jaune clair, est difficile à élever.
On compte, dans le monde, plusieurs centaines d'espèces de mantes, dont quelques-unes seulement en Europe, surtout dans les régions méditerranéennes......
A la suite de cet article, un autre sur le sentier des douaniers et un poème de Vette de Fonclare
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DANS LES ENTRAILLES DES FALAISES : "LES GOBES"
Une expression locale désigne sous le nom de "gobes" d'anciennes galeries qui au XIXe siècle, servaient à l'exploitation de carrières de silex et de marne dans les falaises de Dieppe. Les travaux entrepris pour l'aménagement du port chassent du quartier populeux du Pollet beaucoup de familles de pêcheurs. Les plus démunies, les plus défavorisées échouent dans les cavernes taillées près du Pollet ou plus à l'ouest de la plage, au Bas-Fort-Blanc, toute une colonie grouillante, colorée peuple cet habitat précaire où chacun fait son trou pour loger sa marmaille.
L'aménagement rudimentaire s'improvise : une couche de sable tapisse le sol, on badigeonne les parois au goudron pour lutter contre l'humidité, on assemble des planches pour cloisonner les pièces. Le chauffage, la cuisine dépendent des humeurs d'un méchant poêle avec des emboitages de tuyaux reliés à un conduit qui laisse la fumée s'échapper à l'extérieur.
Dehors, devant le seuil, un bric-à-brac d'objets hétéroclites, les outils et attirails de pêche, les filets et le linge qui sèchent .... une jungle où les choses finissent toujours par trouver une place, même un péroquet ramené des iles, un canari dans sa cage, une poule dans son enclos grillagé.
Les femmes apportent de l'imagination, de la fantaisie, dans la décoration des gobes pour ménager la part de rêve.
La pêche à pied fait bouillir la marmite, de menus travaux, le recours à quelques expédients aussi masquent un peu la misère......
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Ces grillons à grosse tête, noirs ou bruns, sont communs et nocturnes.
Leur chant aigu et musical est produit par le frottement des ailes antérieures.
Bien que végétariens, ils peuvent manger d'autres insectes ou même se dévorer entre eux. Ils vivent facilement en captivité.
Les grillons des champs nuisent aux récoltes et envahissent occasionnellement les maisons, mangeant même les vêtements.
Les oeufs sont pondus dans le sol en automne. Les jeunes grillons en émergent au printemps et acquièrent leurs ailes d'adulte en plusieurs mues successives.
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Provence douce au coeur
Est-il un autre lieu pour survivre en douceur
Au tourment qui vous point parfois de longues heures
Quand on réfléchit trop, au mitan de la nuit ?
La Provence est très tendre à celui qui y vit,Malgré l’âge qui passe hérissé de terreurs.
Le temps y est facile ; il n’est jamais trop rude,
Ou quand il l’est parfois, ce semble être une erreur
Tant il est par ici plein de mansuétude.Seul l’été est brutal ! Mais que sont ces deux mois
Parfois presqu’étouffants, comparés au bonheur
D’oublier pour longtemps que l’hiver sera froid,
De se laisser griser par chaleur et torpeurSous un ciel toujours bleu ! Le chagrin est moins lourd ;
Le soleil adoucit l’angoisse du futur
Chaotique et rugueux au fil gris de ses jours ;
Et l’on supporte mieux le poids de l’âge mûr,L’on n’envisage plus de vivre ailleurs qu’ici,
Petit grain d’existence au coeur de l’Infini !
Etre catapulté quelque part en Provence :
Peut-être est-ce cela qu’on appelle la chance ?
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Qu'il pleuve ou qu'il vente, en bordure des rivages au pied des falaises de Saint-Valéry à Dieppe et au delà, les ramasseuses s'activent pliées en deux à remplir les paniers de galets qui sont ensuite deversés dans les hottes. Les femmes courbées sous le poids du chargement déversent ensuite les galets dans des tombereaux trainés par des chevaux.
On ne ramasse pas n'importe quels galets. Le choix est ciblé et porte sur les plus beaux : ceux qui, malmenés, ballottés par le roulis des vagues, perdent leurs aspérités jusqu'à prendre des formes lisses, douces, arrondies ou d'un bel ovale. La couleur obéit aussi à des critères : les galets noirs, gris foncé ou légérement bleutés sont plus convoités.
Les galets ne sont plus utilisés comme au Moyen-Age, où ils servaient de projectiles pour alimenter les engins de guerre servant la défense des côtes. A cause de leur dureté, les galets traités et transformés sur place servent à la fabrication des boulets de broyeurs de la silice en poudre. Ils prennent également le chemin de l'exportation et de l'utilisation dans les produits céramiques. Le tonnage de ces exportations est assez conséquent pour entraîner la création d'établissements spécialisés dans ces transactions, le galet céramique constituant un frêt de retour intéressant pour les navires affrétés à Dieppe en provenance d'Angleterre et des Etats-Unis....
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Le mâle des vraies locustes fait entendre durant les belles soirées d'été un chant qu'on attribue souvent aux cigales. Certaines locustes vivent sur les arbres et les buissons et se nourrissent de feuilles. D'autres vivent dans l'herbe. D'autres enfin sont carnivores et se nourrissent d'insectes et de larves. La plupart sont vertes avec des ailes fines ayant l'apparence de feuilles sur le dessus. Leur coloration est donc très mimétique, ce qui contribue à les dissimuler à la vue de leur ennemis. Cependant quelques espèces sont brunes ou même roses. Toutes ont de longues antennes. Les mâles, à la base des ailes extérieures, ou ailes de couverture, portent des encoches et des crêtes qui, frottées comme un archet sur un violon, produisent le chant d'appel des différentes espèces. Les locustes entendent par des "oreilles" qui se trouvent sur la partie supérieure des pattes de devant.
Les femelles, reconnaissables à leur long ovipositeur, déposent 100 à 150 oeufs sur des feuilles ou des rameaux au début de l'automne. Les jeunes ressemblent à leurs parents, mais sont plus petits, plus clairs et n'ont pas d'ailes. Dans les régions méridionales, il peut y avoir deux pontes par an.....
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Le bouquet de fleur d'amandier
Il est harmonieux et fragile
Comme un envol de papillons.
Fleurs d’amandier, parfum subtil
Imprégnant toute la maison
De ses fragrances inutiles ;Inutile et indispensable
A la beauté et à la vie,
Il étincelle sur la table,
Comme son vase qui scintille
Dans la lumière redoutable ;Redoutable par son outrance
Sur les pétales si légers,
Car les rayons d’argent qui dansent
Vont trop vite les épuiser :
Le bouquet rose est en souffrance ;Souffrance d’être délicat,
Arachnéen et éthéré.
On sait qu’il n’y survivra pas,
Mais l’on n’a pas pu s’empêcher
De le cueillir : il en mourra
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